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quarta-feira, 26 de março de 2008

QI QIAO BAN | As Sete Pranchas da Astúcia


Les Sept Planches de la ruse
CIE 111 | Aurélien Bory
Compagnie 111 com dois grupos de acrobatas chineses da cidade de Dalian Troupe Acrobatique e a Opera de Pequim.
Concepção, cenografia e encenação | Aurélien Bory


Depois de Plano B e Mais ou Menos Infinito, espectáculos que a deram a conhecer ao público português, a Compagnie 111 traz o novo circo de volta ao CCB para uma aventura com dois grupos de acrobatas chineses da cidade de Dalian: Troupe Acrobatique e a ópera de Pequim.

Partindo do conhecido jogo chinês formado por diferentes elementos geométricos qi qiao ban (ou tangrama), que significa “As Sete Tábuas da Astúcia”, Aurélien Bory compõe um conto visual em sete quadros, ou antes um poema feito de sete metáforas geométricas.


[...] acolhi com entusiasmo a ideia de ir ao encontro dos artistas chineses da cidade de Dalian, cujo nível acrobático é um dos mais notáveis do mundo. Imaginei de seguida compor com eles um conto visual moderno, inspirando-me no sentido muito desenvolvido da metáfora. Escolhi como suporte do espectáculo um jogo que data da Antiguidade chinesa, descoberto na Europa no final do século XIX: o tangrama, ou em chinês qi qiao ban, que significa as sete tábuas da astúcia.” Aurélien Bory

CCB, 26 a 30 de Março de 2008


Com DING HONG | JIANG HUIMIN | AN LIMING | YU YINGCHUN | SUN RUICHEN |CHEN JIANHUI | TAN ZUOLIANG | LIU YU, LI LIANG | QU AIGUO | ZHANG DEQIANG | WANG WENTAO | ZHANG BENCHUAN | CHE HU

Concepção, cenografia e encenação AURÉLIEN BORY
Colaboração artística PIERRE RIGAL
Tradução e assistência de encenação EVITA AYGUAVIVES
Desenho de luz ARNO VEYRAT
Luzes e palco TRISTAN BAUDOIN
Composição musical RAPHAËL WISSON
Mistura e som STEPHANE LEY
Música complementar ARVO PÄRT
Figurinos SYLVIE MARCUCCI
Direcção de cena ARNO VEYRAT | TRISTAN BAUDOIN
Décor PIERRE DEQUIVRE ET LES ATELIERS DE LA FIANCEE DU PIRATE A TOULOUSE
Chefe de carpintaria ARNAUD LUCAS
Carpinteiros de cena EMILY BATTERSBY | CHARLOTTE DELION | PIERRE OLIVIER DUFOUR | REGIS FRIAUD | HAROLD GUIDOLIN | ARNAUD LORIDAN | MATHIAS QUESNEL
Producão, administração e divulgação SCENES DE LA TERRE & CIE 111
Scenes de la terre CHANTAL LARGUIER | AYLANA IRGIT | DAWA IRGIT
Cie 111 FLORENCE MEURISSE | DELPHINE JUSTUMUS
Produção em Dalian ECOLE D'ART DE DALIAN | MONSIEUR FAN XIANG CHENG | DIRECTEUR
Tradução e logística ELSA GANGLOFF


PRODUÇÃO SCENES DE LA TERRE / CIE 111
PRODUTOR DELEGADO EM DALIAN (China) ECOLE D'ART DE DALIAN

CO-PRODUÇÃO
THEATRE DE LA VILLE - PARIS
DIRECTION DE LA CULTURE - VILLE DE DALIAN
EQUINOXE - SCÈNE NATIONALE CHATEAUROUX

RESIDÊNCIA EM SCÈNE NATIONALE DE SÉNART

APOIOS
MINISTÈRE DE LA CULTURE/DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES MIDI-PYRÉNÉES
RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
VILLE DE TOULOUSE
CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-GARONNE
CULTURES FRANCE

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Magnífico e bonito. Um dos espectáculos da temporada.

links
video
liberation.fr: C'est l’«intranquillité» telle que la pensait Pessoa.
arte.tv
culture.fr
tangram


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“Poursuivant une écriture du théâtre basée sur le corps et l’objet, tous deux propres au cirque, j’ai accueilli avec enthousiasme l’idée d’aller rencontrer des artistes chinois de la ville de Dalian, dont le niveau acrobatique est l’un des plus élevés au monde. J’ai ensuite imaginé composer avec eux un conte visuel moderne, en m’inspirant du sens très développé de la métaphore. J’ai choisi comme support du spectacle et comme seul décor un jeu datant de l’antiquité chinoise, découvert en Europe à la fin du XIXe siècle : le tangram, ou en chinois qi qiao ban, qui signifie les sept planches de la ruse.

Le qi qiao ban est un jeu de solitaire. Il est composé de sept éléments géométriques : cinq triangles de trois tailles différentes, un carré, un parallélogramme, qui juxtaposés d’une certaine manière forment un grand carré. Un grand nombre de figures géométriques peuvent être reproduites en variant les juxtapositions, et certaines sont très représentatives des rapports mathématiques et géométriques liant les différents éléments. Une réflexion sur certaines figures permet d’en déduire certains théorèmes géométriques de façon visuelle.

Le fait de chercher dans les mathématiques l’origine du projet est à la fois une continuité dans mon esthétique basée sur la géométrie, mais aussi une façon de déplacer la rencontre avec les artistes chinois sur un terrain neutre, une science majeure à la fois dans la pensée chinoise et dans la culture occidentale.

Le spectacle est ainsi conçu pour quatorze acteurs d’âge différent, qui viendront de l’acrobatie principalement, mais aussi de l’opéra. Les acteurs manipuleront eux-mêmes le décor. Au départ, ce grand carré leur servira de socle, puis les sept éléments se dissocieront et pourront tenir debout sur leur tranche, dessinant des formes de trois à six mètres de haut. Les acrobates travailleront en grimpant sur les faces de ces sept objets, dans un équilibre fragile, contrastant avec leur habituelle virtuosité.

Ces sept formes placeront ainsi l’homme au milieu de forces mathématiques qui le dépassent. Mais ces propriétés ne seront pas uniquement utilisées en tant que telles. Placées sur la tranche, les sept pièces du jeu formeront des paysages mobiles, dont les combinaisons sont nombreuses. Il s’agit là de mettre l’homme face à des puissances : puissances naturelles d’une part, telles que la montagne, avec les mythes qui l’habitent, et puissances politiques d’autre part, comme la ville, les grands ensembles. Acceptons-nous le monde changeant , ou rêvons le encore immuable ? Que doiton croire aujourd’hui des forces de la terre, et des forces de l’homme ?

Dans une composition en sept tableaux, ou plutôt dans un poème fait de sept métaphores géométriques, les sept planches de la ruse veut réinventer la mythologie d’un peuple, d’un monde à part, d’un continent fictif, imaginé non pas en chine, mais bien plus loin encore, là où « les yeux furibonds des rois adamantins valent moins que les sourcils baissés des bodhisattvas » (proverbe chinois).”

Aurélien Bory, janvier 2007

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